Aramon par R. Allan (1963)
L'agriculture domine l'économie de la région d'Aramon. Son riche terroir, constitué en partie par les

Tous ces produits sont vendus sur les marchés locaux, ou portés à la Coopérative Maraîchère et dirigés, par la voie ferrée de Nîmes-Le Teil ou par camions, sur les grands centres de consommation de France et même de l'étranger...
Quelques activités industrielles méritent d'être mentionnées qui, dans leur ensemble, s'avèrent beaucoup moins importantes que les exploitations agricoles. Une affaire de production et de sélection de semences potagères et florales, installée avenue de la Gare, doit être considérée comme relevant plus de l'agriculture que de l'industrie.

Citons enfin, entreprises isolées et de moyennes importances, une fabrique de plomb de chasse, une usine de confiserie et de déshydratation de fruits.... et un atelier de tissage d'art, filiale d'une firme parisienne.
Les moulins à huile de jadis ont complètement disparu, remplacés par des usines équipées de machines modernes.
Dix années plus tard (1963), Aramon comptant 1454 habitants, R.Allan nous le décrit ainsi:
"En matière d'agriculture le terroir aramonais ayant été de tous temps
un lieu de dépôt privilégié de ce "crément doù rose", évoqué avec tant
d'enthousiasme par Mistral, on ne saurait s'étonner de la multiplicité
et de la productivité de ses cultures marîchères et fruitières, dont
les produits sont en très grande partie commercialisés par une
coopérative d'expédition qu'on peut considérer comme un modèle du
genre. Parmi ces fruits spécifiques du terroir aramonais, il convient
de citer en premier lieu, bien sûr, les raisins de table dont les
innombrables vertus ne sont plus à vanter. La réputation de ces raisins
tend de plus en plus, depuis quelques années, à être égalée par celle
d'une variété de melons dont l'intensification de la culture pourrait
bien faire d'Aramon, dans un avenir peut-être plus proche qu'il n'y
paraît de prime abord, la rivale point du tout malheureuse de Cavaillon.

L'activité industrielle aramonaise se présente sous deux
aspects:l'industrie chimique représentée par les laboratoires de la
Sempachimie, et l'industrie des matériaux de construction (N.d.r.l:
usine de carrelages) sur la route d'Avignon. La participation à ces
diverses activités constitue la majeure, voire l'unique source de
revenus de nombreuses familles aramonaises, et de ce fait, contribue
efficacement au maintien de la cohésion sociale et de l'équilibre
démographique de la commune.
R. Allan Revue du Canton d'Aramon 1963